Où les élèves commencent déjà à partir en vacances et où ça sent déjà les congés d'été, mais pas pour tout le monde.
Que vous dire, là, maintenant, tout de suite, alors que les couloirs se vident inexorablement, et que le silence tombe sur le collège ?
Nous sommes vendredi soir, mon esprit est comme enveloppé dans du coton, enroulé dans du papier bulle et posté en colissimo vers de plus vertes (et, surtout, plus reposantes) contrées. Mes doigts fourbus peinent à frapper les touches du clavier face à moi - comme autant d'Everest en plastique qu'ils gravissent avec maladresse. Mon index gauche vient de défaillir à cause du manque d'oxygène. Mon pouce droit souffre de malnutrition (mon auriculaire lui a mangé ses rations lors du dernier bivouac).
En vain, j'essaie de rassembler quelques pensées confuses, éparses, mais impossible de reconstituer le puzzle. Après cette nouvelle semaine de marathon administratif (et autant vous le dire tout net : j'ai toujours été nul en sports), c'est à peine si je perçois encore, en lisière de mon subconscient, des mots tels que "rentrer", "pantoufles" ou "TF1" (la seule chaîne que j'arrive encore à comprendre - à peu près - quand je rentre le soir. A mon grand désespoir, d'ailleurs).
Avec, en arrière-plan, ces trois petits mots, répétés à l'envi, qui semblent vouloir me délivrer quelque message céleste :
"Les".
"Vivement".
"Vacances".
Que peuvent-ils signifier ?
Si seulement j'arrivais à les remettre en ordre, mon petit doigt (le dernier qui fonctionne encore) me dit que j'y trouverais la réponse à la vie, l'univers et au reste. Rien de moins.
Seulement voilà, nous sommes vendredi soir, mes mains ne répondent plus, mon esprit est resté bloqué en gare de triage de Morillon-sur-Bieuvre...
J'ai beau faire, la page reste blanche, rien ne vient. Par conséquent, c'est moi qui m'en vais.
Mais pas sans vous avoir souhaité un excellent week-end, ni vous avoir fait parvenir ci-joint votre nouveau semainier.
Bien cordialement,
--
Le secrétariat de direction
Que vous dire, là, maintenant, tout de suite, alors que les couloirs se vident inexorablement, et que le silence tombe sur le collège ?
Nous sommes vendredi soir, mon esprit est comme enveloppé dans du coton, enroulé dans du papier bulle et posté en colissimo vers de plus vertes (et, surtout, plus reposantes) contrées. Mes doigts fourbus peinent à frapper les touches du clavier face à moi - comme autant d'Everest en plastique qu'ils gravissent avec maladresse. Mon index gauche vient de défaillir à cause du manque d'oxygène. Mon pouce droit souffre de malnutrition (mon auriculaire lui a mangé ses rations lors du dernier bivouac).
En vain, j'essaie de rassembler quelques pensées confuses, éparses, mais impossible de reconstituer le puzzle. Après cette nouvelle semaine de marathon administratif (et autant vous le dire tout net : j'ai toujours été nul en sports), c'est à peine si je perçois encore, en lisière de mon subconscient, des mots tels que "rentrer", "pantoufles" ou "TF1" (la seule chaîne que j'arrive encore à comprendre - à peu près - quand je rentre le soir. A mon grand désespoir, d'ailleurs).
Avec, en arrière-plan, ces trois petits mots, répétés à l'envi, qui semblent vouloir me délivrer quelque message céleste :
"Les".
"Vivement".
"Vacances".
Que peuvent-ils signifier ?
Si seulement j'arrivais à les remettre en ordre, mon petit doigt (le dernier qui fonctionne encore) me dit que j'y trouverais la réponse à la vie, l'univers et au reste. Rien de moins.
Seulement voilà, nous sommes vendredi soir, mes mains ne répondent plus, mon esprit est resté bloqué en gare de triage de Morillon-sur-Bieuvre...
J'ai beau faire, la page reste blanche, rien ne vient. Par conséquent, c'est moi qui m'en vais.
Mais pas sans vous avoir souhaité un excellent week-end, ni vous avoir fait parvenir ci-joint votre nouveau semainier.
Bien cordialement,
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Le secrétariat de direction
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