Où l'on vient juste d'élire les représentants au Conseil d'Administration et où l'on n'a pas été élu (faute de s'être présenté)...
Mes chers, mes bien aimés sujets,
Avant toute chose, je tenais à vous remercier chaleureusement d'avoir été aussi nombreux à voter pour moi aujourd'hui : c'est à vous que je dois cette belle victoire qui, une fois de plus, fait honneur à notre Glorieuse Démocratie. Je suis ému de la confiance que vous placez en moi qui, pourtant, vous le savez, abuse de ma position au secrétariat de Direction pour m'octroyer procuration sur vos comptes respectifs dans le but (noble, vous en conviendrez) de me faire construire une résidence secondaire sur les côtes de Mogadiscio (en Italie, comme chacun sait).
Bien sûr, ce n'est qu'un titre de Président du Conseil d'Administration que vous m'offrez ce soir ; je suis conscient qu'il faut savoir raison garder et rester humble, en dépit de l'écart écrasant qui me distingue des gueux ayant osé déposé des listes concurrentes (sans doute n'avaient-ils plus toute leur tête...). Bien sûr, je pourrais me moquer, les pointer du doigt, les faire jeter dans une marmite de chaux vive - et il fut un temps pas si lointain où je n'aurais pas hésité -, mais j'ai mûri : je préfère envisager cette victoire comme une étape nécessaire à l'accès aux plus hautes marches de l'Etat, puis du Monde, puis de la Galaxie, puis éventuellement de toutes les dimensions parallèles tout autour si je m'ennuie.
Mes premières mesures seront à l'image de ma personne (cette personne que vous aimez tant, et dont vous espérez présentement le secours) : honnêtes, droites, rigoureuses, peut-être un peu austères, c'est vrai, mais débordant d'amour pour vous. Aussi est-ce dans votre intérêt que je vais commencer par dissoudre le Conseil d'Administration nouvellement élu et, avec lui, tous les membres du Conseil d'Administration qui s'opposeront à moi (pour cela, j'utiliserai de la soude caustique et remercie mes professeurs de Sciences Physiques, sans qui je n'aurais jamais acquis ces connaissances primordiales) (je savais bien qu'elles finiraient par me servir un jour). En lieu et place, je vais instituer une Monarchie Absolue de Droit Divin, par laquelle je règnerais sur vous avec bienveillance, mais fermeté, comme un suzerain se doit de le faire.
Prenez acte, donc, que je ponctionnerai la taille et la gabelle directement à réception de vos fiches de salaire, afin de vous éviter le labeur de devoir les calculer à la main (n'est-ce pas la preuve objective de mon Auguste Bienveillance ? Et celle-ci ne vaut-elle pas que vous vous prosterniez à mes genoux ?) (SI. ELLE LE VAUT. CE N’ÉTAIT PAS UNE VRAIE QUESTION. ALORS PROSTERNEZ-VOUS. SINON JE VOUS ROSSERAIS AVEC BIENVEILLANCE - mais fermeté). Que vous soyez à plein temps ou à temps partiel (ou même en retraite), par souci d'équité, vous aurez tous droit aux Heures Supplémentaires, je m'y engage. C'est juste qu'elles ne vous seront plus payées, dorénavant. Je vous garantis également que la sécurité de l'emploi sera préservée puisque vous serez en permanence placés sous la surveillance d'un bataillon de gardes armés, dont certains chevaucheront des Manticores Géantes cracheuses de feu (je m'octroierai le droit de nourrir celles-ci avec ceux d'entre vous qui demanderont un arrêt de travail pour maladie) (dans les faits, je ne mentirais pas : il s'agira bien d'un arrêt de travail. C'EST JUSTE QU'IL SERA DÉFINITIF).
Et pour asseoir mon règne sur le trône doré à l'or fin et rehaussé de diamants 24 carats qu'il mérite (merci à Kim Kardashian pour sa généreuse donation), je vous transfère d'ores et déjà le planning de Ma Volonté pour la semaine prochaine. Je vous souhaite d'en prendre connaissance avec attention.
Oh oui, je vous le souhaite.
Vous n'aimerez pas ce que je réserve à celles et ceux qui feront l'impasse.
Je ne suis peut-être pas du genre "coulant", mais mes noeuds le seront toujours.
EUX.
Augustement (vous pouvez vous relever, maintenant),
Le secrétariat de Direction
Mes chers, mes bien aimés sujets,
Avant toute chose, je tenais à vous remercier chaleureusement d'avoir été aussi nombreux à voter pour moi aujourd'hui : c'est à vous que je dois cette belle victoire qui, une fois de plus, fait honneur à notre Glorieuse Démocratie. Je suis ému de la confiance que vous placez en moi qui, pourtant, vous le savez, abuse de ma position au secrétariat de Direction pour m'octroyer procuration sur vos comptes respectifs dans le but (noble, vous en conviendrez) de me faire construire une résidence secondaire sur les côtes de Mogadiscio (en Italie, comme chacun sait).
Bien sûr, ce n'est qu'un titre de Président du Conseil d'Administration que vous m'offrez ce soir ; je suis conscient qu'il faut savoir raison garder et rester humble, en dépit de l'écart écrasant qui me distingue des gueux ayant osé déposé des listes concurrentes (sans doute n'avaient-ils plus toute leur tête...). Bien sûr, je pourrais me moquer, les pointer du doigt, les faire jeter dans une marmite de chaux vive - et il fut un temps pas si lointain où je n'aurais pas hésité -, mais j'ai mûri : je préfère envisager cette victoire comme une étape nécessaire à l'accès aux plus hautes marches de l'Etat, puis du Monde, puis de la Galaxie, puis éventuellement de toutes les dimensions parallèles tout autour si je m'ennuie.
Mes premières mesures seront à l'image de ma personne (cette personne que vous aimez tant, et dont vous espérez présentement le secours) : honnêtes, droites, rigoureuses, peut-être un peu austères, c'est vrai, mais débordant d'amour pour vous. Aussi est-ce dans votre intérêt que je vais commencer par dissoudre le Conseil d'Administration nouvellement élu et, avec lui, tous les membres du Conseil d'Administration qui s'opposeront à moi (pour cela, j'utiliserai de la soude caustique et remercie mes professeurs de Sciences Physiques, sans qui je n'aurais jamais acquis ces connaissances primordiales) (je savais bien qu'elles finiraient par me servir un jour). En lieu et place, je vais instituer une Monarchie Absolue de Droit Divin, par laquelle je règnerais sur vous avec bienveillance, mais fermeté, comme un suzerain se doit de le faire.
Prenez acte, donc, que je ponctionnerai la taille et la gabelle directement à réception de vos fiches de salaire, afin de vous éviter le labeur de devoir les calculer à la main (n'est-ce pas la preuve objective de mon Auguste Bienveillance ? Et celle-ci ne vaut-elle pas que vous vous prosterniez à mes genoux ?) (SI. ELLE LE VAUT. CE N’ÉTAIT PAS UNE VRAIE QUESTION. ALORS PROSTERNEZ-VOUS. SINON JE VOUS ROSSERAIS AVEC BIENVEILLANCE - mais fermeté). Que vous soyez à plein temps ou à temps partiel (ou même en retraite), par souci d'équité, vous aurez tous droit aux Heures Supplémentaires, je m'y engage. C'est juste qu'elles ne vous seront plus payées, dorénavant. Je vous garantis également que la sécurité de l'emploi sera préservée puisque vous serez en permanence placés sous la surveillance d'un bataillon de gardes armés, dont certains chevaucheront des Manticores Géantes cracheuses de feu (je m'octroierai le droit de nourrir celles-ci avec ceux d'entre vous qui demanderont un arrêt de travail pour maladie) (dans les faits, je ne mentirais pas : il s'agira bien d'un arrêt de travail. C'EST JUSTE QU'IL SERA DÉFINITIF).
Et pour asseoir mon règne sur le trône doré à l'or fin et rehaussé de diamants 24 carats qu'il mérite (merci à Kim Kardashian pour sa généreuse donation), je vous transfère d'ores et déjà le planning de Ma Volonté pour la semaine prochaine. Je vous souhaite d'en prendre connaissance avec attention.
Oh oui, je vous le souhaite.
Vous n'aimerez pas ce que je réserve à celles et ceux qui feront l'impasse.
Je ne suis peut-être pas du genre "coulant", mais mes noeuds le seront toujours.
EUX.
Augustement (vous pouvez vous relever, maintenant),
Le secrétariat de Direction
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