Accéder au contenu principal

Syndicat du crime (1)

Où l'on me demande de réserver des casiers de la salle des professeurs pour les syndicats enseignants afin de faire la part des choses entre les fonctions enseignantes et militantes, et où l'on ne peut pas dire que cette initiative "gadget" m'enchante follement. 

Où, par conséquent, je profite de l'occasion pour créer des casiers "Franc-Maçons" (le meilleur syndicat du monde), "Illuminatis" (l'autre meilleur syndicat du monde) et "Akatsuki" (la société secrète de ninjas qui en veulent à Naruto dans le dessin animé japonais éponyme). Société secrète dans le casier de laquelle je laisse ce message de doléance : 



Madame, Monsieur,


Les parents du petit Naruto Uzumaki (4ème2) ont téléphoné, ils prétendent qu’à plusieurs reprises, votre syndicat s’en serait pris PHYSIQUEMENT à leur enfant et, je cite, « aurait essayé d’anéantir son village, ses amis et son maître (ce en quoi ils auraient d’ailleurs réussi) ». Ils ajoutent qu’il aurait aussi « corrompu son meilleur ami ».

Nous avons des clichés d’ecchymoses, de contusions et de cratères fumants qui tendent à corroborer leurs accusations.

Je vous rappelle à toutes fins utiles que ces enfants sont des mineurs et qu’au regard de la loi, vos activités démoniaques sont passibles de sanctions pénales lourdes.

Aussi, je vous prierai de bien vouloir cesser séance tenante de faire apparaître des serpents géant maléfiques dans la cour de récréation et d’arrêter de sauter dans les arbres qui jouxtent l’établissement. Non seulement ce n’est pas très respectueux des formes de vie végétales, mais cela fait également de notre établissement la risée de Mourillon-sur-Bieuvre, parce que c’est juste (selon les riverains) « très très ridicule et pas très mature » (d’autant que vous vous vautrez une fois sur deux).

Par ailleurs, vous serez prié de jeter vos Kunai usagés dans les poubelles prévues à cet effet, au lieu d’essayer de les planter dans notre personnel administratif sous prétexte qu’ils ne servent à rien.

Vous en remerciant par avance,

Bien cordialement,


Le secrétariat

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L'Inclusion un point c'est tout

Où l'on reprend un peu la plume après quelques défections et messages paresseux, pour remettre les points à leur juste place, à savoi r : sur les i.   Bonsoir à tous, Au risque de vous choquer et en complément du planning ci-joint, figurez-vous qu'en 2024, aussi ubuesque que cela paraisse, il y a encore des gens qui utilisent l'écriture inclusive. Je sais. Moi aussi, ça m'a surpris, quand j'ai lu cette semaine " chef.fe.s " dans un mail rectoral, avant de courir me laver les yeux au gel hydroalcoolique (ça tombe bien, il en reste plein) (par contre, je comprends maintenant pourquoi mes parents m'ont appris que ce n'est pas bien de se rincer l’œil. En tout cas, je confirme que c'est très douloureux). Innocemment, quand les gourous de la socio ont lancé la mouvance pour se détendre entre deux ventes pyramidales (et sur le même principe), je m'étais dit : " bon, ok, c&#

It's the End of the Semainier as we know it (and I feel fine)

Où les conséquences (inattendues) du message de la semaine dernière nous contraignent à faire notre mea culpa et à mettre un terme à cette belle aventure. Bonsoir à tous, Comme attendu, vous trouverez ci-joint le planning (dense – mais sans les loups) de la semaine prochaine. Attention si vous prévoyez de l'imprimer : veillez à prévoir une ramette pleine et quatre cartouches de rechange (au moins). Et réservez un arpent de forêt Amazonienne pour parer à toute éventualité, tant qu'il en reste encore. * Concernant le message d'accompagnement, j'avais initialement prévu un briefing pour l'oral de DNB façon l' Ecole des Fans , avec une très belle imitation de Jacques Martin (y compris au niveau de l'abdomen), mais on a porté à mon attention cette semaine (à juste titre et avec beaucoup de bienveillance , c'était de circonstance) que les messages d'accompagnement en q

Coming Out

Où la triste actualité de ces dernières semaines a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase trop plein depuis longtemps, et où on troque l'humour contre le cri du coeur, quitte à se dévoiler plus qu'on ne le devrait.      Je me souviens d'Annecy, un autre, il y a longtemps. De la lumière, partout, surtout, du vert, du bleu, intenses, éblouissants, dans le ciel et la terre entre les montagnes et dans l'onde et sur le dos de l'herbe qui frissonne et les ronds qui clapotent en chœur parmi les vagues et le sillage des pédalos. Je m'y suis brûlé la rétine à force, brûlé les poumons d'inspirer trop fort, gavé de couchers de soleil jusqu'à vomir des arc-en-ciels. Je me souviens le vent. Je me souviens les voix, les rires sur les bateaux, ivres d'un éternel parfum de printemps couleur d'apéro en terrasse. Annecy, mes premières bouffées d'air. Mes premiers pleurs. Mes premiers cris