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Perdu de recherche

Où l'on s'apprête à affronter la première semaine de cinq jours depuis fort, fort longtemps (mais paradoxalement, pas assez).




Bonsoir à tous,




Suite au message qui accompagnait la dernière édition du semainier, nous avons reçu de nombreux courriels inquiets nous demandant de vous communiquer toutes les informations que nous pourrions avoir, bonnes ou mauvaises, au sujet du triste fait divers que nous vous relations alors.

Vous serez, j'en suis sûr, émus et soulagés d'apprendre que tout va bien, tout est rentré dans l'ordre : nous avons retrouvé le vendredi (comme en atteste le document ci-joint).


Constatée le 21 octobre, sa disparition avait alimenté les spéculations les plus folles quant à la nature de cette défection inattendue (et remarquée !).

Enlèvement ? Complot ? Conspiration ? Intervention extraterrestre ?

Plusieurs semaines durant, les rumeurs sont allées bon train (certains allant jusqu'à prétendre l'avoir entr'aperçu le 4 novembre, en même temps que Bigfoot et le Monstre du Loch Ness, mais leurs témoignages n'ont pas été jugés dignes de foi car tout portait à croire qu'ils étaient Ardéchois).

Pourtant, comme à son habitude, la réalité se révèle beaucoup plus terre-à-terre, puisque l'intéressé a été arrêté par les agents du service des douanes, alors qu'il essayait d'entrer illégalement sur le territoire Mexicain, affublé d'une fausse moustache, d'un banjo, d'un sombrero, et d'un paquet d'Enchiladas Old El Paso. De son propre aveu, il avait l'intention d'y refaire sa vie "en tant que catcheur professionnel", et peut-être même d'y épouser "une danseuse de salsa". Ce qui lui a valu d'être arrêté par les autorités locales pour "abus de clichés".


Il est actuellement reconduit sur le sol français par les autorités compétentes et devrait reprendre ses fonctions dès le 18 novembre.

Rappelons que le vendredi était jusqu'ici surtout connu pour être "la journée de trop dans la semaine professionnelle des fonctionnaires" - un statut qu'il vivrait, de son propre aveu "particulièrement mal", et qui expliquerait cette fugue insensée.

"Je ne suis pas comme le lundi, moi, ajoute-t-il à notre micro, des sanglots dans la voix. Lui, c'est un vicieux, il aime faire souffrir les gens, ça le fait rire de regarder leurs visages  grimacer quand le réveil balance du Claude François. Alors que moi, tout ce que je demande, c'est d'être aimé, comme le samedi, comme le dimanche ou comme Kim Kardashian. Les rares fois où je suis férié, les gens n'ont pas du tout le même rapport avec moi, je me sens utile, apprécié, j'ai enfin l'impression d'avoir ma place dans les éphémérides. Le reste du temps, j'ai le sentiment d'être le cinquième jour de la semaine".

"Allons, allons, pas du tout", essayons-nous de le réconforter en lui tenant la main - mais sans grande conviction, et en lui collant des grands coups de pieds sous la table (en juste rétribution de toutes ces semaines de travail qu'il allonge inutilement).


Vous souhaitant un excellent week-end hors de sa sphère d'influence,


Bien cordialement,




Le secrétariat de Direction



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