Accéder au contenu principal

La Folie des Grandeurs


Bonsoir à tous,



Au risque de bouleverser vos habitudes, ce n'est pas un semainier que je joins à cet envoi, mais un Authentique Chef d'Oeuvre Impressionniste (tm) comme on en trouve dans les grandes galeries d'Art tel que le Louvre, le Musée de Béthune ou la galerie Géant Casino - et ceci, pour le prix modique de sept cent mille euros, payables en trois fois et réglable directement sur mon compte paypal (dont je vous transfère l'adresse en pièce jointe).


Préparez-vous à faire des envieux dans le milieu des gens qui sont prêts à payer des sommes faramineuses pour deux poutres en métal fondues au fer à friser !

Vous ne regretterez pas votre investissement !


Dans le même ordre d'idée, ne manquez pas mon exposition intitulée "C'est quand les vacances ?", qui se tiendra toute la semaine prochaine au secrétariat de direction. Vous aurez notamment l'opportunité d'admirer mon ordinateur (sobrement intitulé "ceci n'est pas un poste de travail"), mon agrafeuse enroulée dans du scotch (composition d'avant garde intitulée "lutte de pouvoirs") et mon imprimante, avec ma chaussure en travers de son couvercle (œuvre émouvante intitulée "bourrage papier").


"Où va-t-il chercher tout ça ?" se demandait tantôt un journaliste à Télérama dont je n'ai pas retenu le nom, abasourdi par tant de créativité (à leur décharge, il faut dire aussi que les journalistes de Télérama ne connaissant du "travail" que les films de Ken Loach, ça n'aide pas trop à se faire une idée concrète).


"C'est le grand mystère de l'Art, lui ai-je répondu, avec l'humilité qui me caractérise : on ne va pas le chercher. C'est lui qui vient vous trouver. Et quand c'est le cas, vous avez intérêt à avoir des chipster et des apéricubes dans le frigo - ET PAS DU MARQUES REPERES ! - sinon il fait la tronche". Je crois qu'en entendant cela, le journaliste de Télérama a pleuré tant cette vérité était simple et belle. "Un peu comme moi", ai-je conclu avec un clin d'oeil à son intention, tandis que je lui glissais discrètement un morceau de papier sur lequel j'avais griffonné mon 06. Il n'a pu qu'approuver en hochant la tête, avant de s'enfuir en courant.


Ou du moins se serait-il enfui en courant si les journalistes de Télérama ne connaissaient pas le "sport" qu'à travers les soirées thématiques Arté du Comte Heinrich von Tartoffeln sur le thème "Sportsen : vir sind du bist Ein Zwei Polizei", diffusées en quatrième partie de soirée pour faire concurrence (difficilement) à Chasse et Pêche, histoire de dominer la tranche horaire "3 heures du mat'-5 heures du mat'").

Quoi qu'il en soit, faisons mentir l'adage qui veut que l'Art ne doit pas être utile : celui-ci vous donnera un aperçu assez précis de ce qui attend le collège la semaine prochaine.

Révolutionnaire, je vous dis.


Vous souhaitant un week-end minimaliste pointilliste à poils drus,


Bien cordialement,


-- 

Le secrétaire de direction
qui attend vos virements Paypal avec beaucoup d'impatience.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L'Inclusion un point c'est tout

Où l'on reprend un peu la plume après quelques défections et messages paresseux, pour remettre les points à leur juste place, à savoi r : sur les i.   Bonsoir à tous, Au risque de vous choquer et en complément du planning ci-joint, figurez-vous qu'en 2024, aussi ubuesque que cela paraisse, il y a encore des gens qui utilisent l'écriture inclusive. Je sais. Moi aussi, ça m'a surpris, quand j'ai lu cette semaine " chef.fe.s " dans un mail rectoral, avant de courir me laver les yeux au gel hydroalcoolique (ça tombe bien, il en reste plein) (par contre, je comprends maintenant pourquoi mes parents m'ont appris que ce n'est pas bien de se rincer l’œil. En tout cas, je confirme que c'est très douloureux). Innocemment, quand les gourous de la socio ont lancé la mouvance pour se détendre entre deux ventes pyramidales (et sur le même principe), je m'étais dit : " bon, ok, c&#

It's the End of the Semainier as we know it (and I feel fine)

Où les conséquences (inattendues) du message de la semaine dernière nous contraignent à faire notre mea culpa et à mettre un terme à cette belle aventure. Bonsoir à tous, Comme attendu, vous trouverez ci-joint le planning (dense – mais sans les loups) de la semaine prochaine. Attention si vous prévoyez de l'imprimer : veillez à prévoir une ramette pleine et quatre cartouches de rechange (au moins). Et réservez un arpent de forêt Amazonienne pour parer à toute éventualité, tant qu'il en reste encore. * Concernant le message d'accompagnement, j'avais initialement prévu un briefing pour l'oral de DNB façon l' Ecole des Fans , avec une très belle imitation de Jacques Martin (y compris au niveau de l'abdomen), mais on a porté à mon attention cette semaine (à juste titre et avec beaucoup de bienveillance , c'était de circonstance) que les messages d'accompagnement en q

Coming Out

Où la triste actualité de ces dernières semaines a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase trop plein depuis longtemps, et où on troque l'humour contre le cri du coeur, quitte à se dévoiler plus qu'on ne le devrait.      Je me souviens d'Annecy, un autre, il y a longtemps. De la lumière, partout, surtout, du vert, du bleu, intenses, éblouissants, dans le ciel et la terre entre les montagnes et dans l'onde et sur le dos de l'herbe qui frissonne et les ronds qui clapotent en chœur parmi les vagues et le sillage des pédalos. Je m'y suis brûlé la rétine à force, brûlé les poumons d'inspirer trop fort, gavé de couchers de soleil jusqu'à vomir des arc-en-ciels. Je me souviens le vent. Je me souviens les voix, les rires sur les bateaux, ivres d'un éternel parfum de printemps couleur d'apéro en terrasse. Annecy, mes premières bouffées d'air. Mes premiers pleurs. Mes premiers cris