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Les lundis au chauffage, c'est une chance dont on n'a pas idée


 Mot-défi à placer : Diable de Tasmanie. Particularité : envoi le lundi matin en freestyle, dans la mesure où vendredi, l'établissement n'avait pas de courant en général et d'internet en particulier.



Bonjour à tous,


En premier lieu, laissez-moi vous ôter d'un doute : non, nous ne sommes pas vendredi soir, il faudra venir travailler demain. Je sais, je sais. Je suis le premier à m'en attrister, mais le calendrier à ses raisons que la pitié ignore.

Ce préalable étant posé, venons-en au fait : le semainier ci-joint.


Car je n'ose pas imaginer l'angoisse qui vous a étreint ce week-end, tel un conducteur de locomotive sur la ligne Lyon-Grenoble un vendredi en fin de journée (étreint, locomotive, humour).


Non pas parce que vous n'aviez pas de courant (vous pouviez toujours faire un feu de cheminée avec vos paquets de copies à corriger), non pas parce que vous n'aviez pas internet (les télégrammes, c'est bien aussi, et puis le morse, c'est de saison), non pas parce que vous aviez un tronc de chêne en travers de votre living-room, mais parce que vous n'avez pas reçu votre planning de la semaine prochaine - laquelle, entre temps, est devenue la semaine en cours ! Impossible d'anticiper, impossible de savoir, impossible de prévoir !


Oh, comme j'ai compatis ! Oh, comme j'ai entendu vos sanglots dans un coin de ma tête ! Comme j'ai été sensible à votre détresse !


Vous étiez prêt à tout, je le sais bien. Pour un seul aperçu, vous auriez sacrifié vos HSE,  versé votre salaire sur mes comptes en suisse (merci, au fait !), vendu votre âme au diable, même - et même au diable de Tasmanie, histoire d'ajouter une touche d'exotisme et de soleil à ce début de semaine un peu polaire aux entournures !

Et bien soyez rassurés ! Ne vous lamentez plus ! Séchez vos larmes ! Lâchez ce poulet et ce poignard à trois branches ! Continuez de me virer tout votre argent !


J'ai, dans ma grande mansuétude, entendu vos appels !


En témoigne le document joint à cet envoi, lequel dardera à coup sûr son rayon de soleil sur vos cœurs engourdis  !


Vous en souhaitant bonne réception, donc, ainsi qu'une bonne semaine (de celles qu'on gère sans congères)...


Bien cordialement,


--

Le secrétaire de direction

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