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Panique à bord



Pour cette semaine de rentrée, le thème imposé par le CPE était "bateau". Et l'ambiance au collège, électrique. 



Bonsoir à tous,


Comme attendu, veuillez trouver ci-joint le planning de la semaine prochaine.
Vous en souhaitant bonne réception,


Bien cordialement,

--

Le secrétaire de direction




Ben quoi, Monsieur le CPE ? !
Je suis complètement dans le thème.
Difficile de faire plus "bateau" que ça.

Après, bien sûr, j'aurais pu partir sur une envolée homonymique à la Raymond Devos des mauvais jours (celui qui a 39 degrés de fièvre ou d'alcool dans le sang), à base de "puisque nous sommes tous sur le même bateau, vous trouverez ci-joint une semainier qui ne sera pas que beau (calembour honteusement volé à notre Renaud national - pas la voiture, l'autre. On les confond souvent parce qu'ils ont la même consommation journalière), histoire de passer les deux prochains jours à la coule, sans lever l'encre ni redouter l'instant où il faudra remonter sur le pont", mais vu qu'il n'y a pas de pont ce week-end (ce qui, bien sûr, me rend amer, à tel point que je m'en irais presque danser le long des golfes clairs - rien à voir avec les voitures non plus. Il va falloir que vous fassiez quelque chose pour soigner cette obsession pour les belles carrosseries, ce n'est pas sain), ça n'aurait pas été très approprié. 
Et puis il paraît que ce sont les rats qui, les premiers, quittent le navire, aussi je me dois de leur faire honneur et de mettre les voiles - encore que dans un établissement laïque et par les temps qui courent, cela pourrait me valoir quelques remontrances.

J'avais également envisagé de vous réécrire les plus belles scènes de Titanic, avec moi sur le pont, bras écartés, cheveu aux vents (le singulier est hélas ici utilisé à dessein) criant "Je suis le Roi de Jean Roucas" (comme si j'avais déjà trouvé la fève de la galette de l'Amicale), pendant que Luc derrière m'aurait discrètement soutenu (en tout bien tout honneur, en vertu de la solidarité virile qui unit par principe tous les secrétaires homme de notre Académie - c'est à dire lui et moi). Le tout, pendant qu'en arrière-plan, Monsieur Solier, resplendissant en robe fourreau Coco Channel, entonnerait à tue-tête le premier couplet de "My Heart Will Go On"... mais j'aurais trop peur qu'on puisse établir des analogies politiques entre cette histoire de naufrage et l'actualité.

Je laisse donc à votre imagination le soin de s'emparer de ces propositions et faire le reste. Si vous optez pour la version Titanic, je vous prierai juste de fermer intérieurement les yeux au moment de la scène où allongé sur le divan de ma cabine, je lance à l'agent de la loge un langoureux "dessine-moi comme une de tes françaises". Je dis ça, c'est pour votre bien. Et pour le mien aussi. Ha non mais c'est malin, ça y est, je vais en cauchemarder tout le week-end.

Vous souhaitant celui-ci en vitesse de croisière.

Bien cordialement,


L.

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