Où ni l'envie, ni l'inspiration ne sont de la partie, mais où c'est pas grave, on fera sans.
Les gens qui lisent le semainier, qui sont-ils, que veulent-ils, quels sont leurs réseaux ?
Une enquête exclusive d'Envoyé Spécial.
On les dit discrets, anxieux, peut-être même un peu désœuvrés.
Chaque semaine, ils sont plusieurs centaines... enfin, disons,
plusieurs dizaines... enfin, disons, plusieurs un ou deux...
enfin, disons, plusieurs tout seul, à consacrer de longues
heures... enfin, disons, minutes... enfin, disons, secondes...
enfin, disons dixièmes de secondes à la lecture de ce document
iconographique d'un genre particulier. Enfin, disons, d'un genre
baroque tendance rococo. Enfin, disons, d'un genre carrément moche
et peu lisible.
On lui prête des vertus prémonitoires, mystiques, peut-être aphrodisiaques (mais à la condition expresse d'avoir consommé son poids en alcool avant, ce qui reste relativement contraignant, surtout avec les bar-tabacs fermés).
Selon ses plus fervents lecteurs, il leur permettrait même de
connaître le contenu de la semaine prochaine - ce que les
scientifiques nient formellement, qualifiant ce genre de
déclarations de "superstitions populaires d'un autre temps, au
même titre que le possible dégel du point d'indice".
Interrogé à ce sujet, Monsieur ********* (président de l'association loi 1902 à but relativement peu lucratif "pas de semaine sans semainier") déclarera sobrement : "non, en fait, au semainier, on y vient juste pour les jolies couleurs".
Un témoignage sobre et poignant, qui a le mérite d'être clair.
C'est plus qu'on attendait d'un employé de la Fonction Publique.
Vous souhaitant un week-end ni discret, ni anxieux, ni désœuvré,
Bien cordialement,
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