Où après quelques semaines de vaches maigres, le semainier se fait soudain plus gros que le bœuf.
"Il n'y a pas assez de choses à faire", "les semainiers
sont trop succincts", "on s'ennuie plus en les lisant
qu'un samedi soir sur Arté quand on désactive les sous-titres",
"depuis quelques temps, j'ai l'impression d'être un
fonctionnaire", "quand est-ce qu'on mange ?" : voilà
quelques-unes des réactions suscitées par le planning de la
semaine dernière.
Et alors que n'importe quel autre personnel de catégorie C aurait
tout balancé dans la corbeille (après avoir tout imprimé, parce
qu'on n'est pas futés nous autres), je tenais à vous rassurer : je
vous ai entendu (un bel exploit, considérant que je perds 7
dixième d'audition chaque fois que je fais passer les élèves au
self) et j'ai été sensible à votre désarroi, qui m'a fait l'effet
du Roi Lion quand Mufasa se fait piétiner par les buffles (j'étais
clairement pas prêt).
Aussi ai-je intercédé en votre nom auprès de la Direction, qui
m'a joyeusement aidé à vous concocter un semainier plus dense
qu'un plat traditionnel Hongrois, le genre goulash à la patate
et salade de saucisses de loups (d'où l'expression culinaire
populaire : dense-avec-les-loups. Dans un souci de lisibilité, le
terme saucisse est apocopé) (à ne pas confondre avec l'expression
culinaire un peu moins populaire : dense-avec-les-stars, une
recette toute aussi malin-croquant, mais interdite dans quarante
deux pays - et ils ne savent pas ce qu'ils ratent).
Indice nutritionnel Omega, on avait pas vu un truc pareil depuis
le premier big crunch, le genre de plat de résistance qui se
serait planqué dans le Vercors en 39-45, et qui vous tient
tellement au corps qu'il ne vous lâchera plus, même si vous
obtenez une mesure d'éloignement au tribunal.
Vous en souhaitant une bonne dégustation, donc, et beaucoup de
sport derrière pour éliminer (huit hectolitres de Contrex par jour
seront un +),
Bien cordialement,
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