Accéder au contenu principal

Un Semainier de Rêve

Où il faut bien reprendre un rythme normal, ce qui implique de recevoir mille fois la même info dans sa boîte mail. MINIMUM.

 

Bonsoir à tous,

Au cas où vous n'ayez pas été destinataire du mail intitulé "feuille de route ressources humaines" (on ne sait jamais, au cas où les trente mails consécutifs se soient perdus en route, ce sont des choses qui arrivent), le ministère nous annonce la mise en place prochaine d'un "observatoire du bien-être au travail" ; et j'avoue que quand je lis ça, je suis colère parce que nous faire un coup pareil alors qu'on reprend le régime "week-end de deux jours - semaines de cinq", moi, j'y vois de la cruauté administrative (et je m'y connais ! En ma qualité de secrétaire de direction, j'ai été formé à quarante formes de tortures psychologiques différentes, dont la plupart impliquent l'utilisation de trombones, agrafes, et imprimés à remplir en trois exemplaires. Le problème, c'est que jusqu'à présent, je me les applique surtout à moi-même, mais personne n'est parfait - et à plus forte raison dans la Fontion Publique).

Pour cette raison, je suis en train de remplir une fiche CHST, et dépose un préavis de grève jusqu'à la Saint-Glinglin inclus.

Afin de vous occuper jusqu'à mon retour, je vous ai concocté un semainier plus dense qu'une description d'atelier de soudeur dans un bouquin d'Emile Zola - semainier dont je vous propose également une version reliée de mille pages papier Bible dorées à l'or fin aux éditions La Pléïade (collection Profil d'une Circulaire).

Personnellement, j'ai lâché la lecture autour de la septième ou huitième ligne, je me suis tellement endormi qu'on aurait pu me prendre pour une Princesse Disney si je n'avais pas été si moche et si poilu (ça va, oh ! On est en 2021 ! On en est revenu, des concepts rétrogrades comme la beauté et les week-end de trois jours...).

Vous en souhaitant bonne lecture, avec tout ce que j'ai de cruauté administrative moi-même, en espérant que vous supportez bien la narcolepsie,

Bien cordialement,

-- 
 
Le secrétaire au Bois Dormant

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L'Inclusion un point c'est tout

Où l'on reprend un peu la plume après quelques défections et messages paresseux, pour remettre les points à leur juste place, à savoi r : sur les i.   Bonsoir à tous, Au risque de vous choquer et en complément du planning ci-joint, figurez-vous qu'en 2024, aussi ubuesque que cela paraisse, il y a encore des gens qui utilisent l'écriture inclusive. Je sais. Moi aussi, ça m'a surpris, quand j'ai lu cette semaine " chef.fe.s " dans un mail rectoral, avant de courir me laver les yeux au gel hydroalcoolique (ça tombe bien, il en reste plein) (par contre, je comprends maintenant pourquoi mes parents m'ont appris que ce n'est pas bien de se rincer l’œil. En tout cas, je confirme que c'est très douloureux). Innocemment, quand les gourous de la socio ont lancé la mouvance pour se détendre entre deux ventes pyramidales (et sur le même principe), je m'étais dit : " bon, ok, c&#

It's the End of the Semainier as we know it (and I feel fine)

Où les conséquences (inattendues) du message de la semaine dernière nous contraignent à faire notre mea culpa et à mettre un terme à cette belle aventure. Bonsoir à tous, Comme attendu, vous trouverez ci-joint le planning (dense – mais sans les loups) de la semaine prochaine. Attention si vous prévoyez de l'imprimer : veillez à prévoir une ramette pleine et quatre cartouches de rechange (au moins). Et réservez un arpent de forêt Amazonienne pour parer à toute éventualité, tant qu'il en reste encore. * Concernant le message d'accompagnement, j'avais initialement prévu un briefing pour l'oral de DNB façon l' Ecole des Fans , avec une très belle imitation de Jacques Martin (y compris au niveau de l'abdomen), mais on a porté à mon attention cette semaine (à juste titre et avec beaucoup de bienveillance , c'était de circonstance) que les messages d'accompagnement en q

Coming Out

Où la triste actualité de ces dernières semaines a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase trop plein depuis longtemps, et où on troque l'humour contre le cri du coeur, quitte à se dévoiler plus qu'on ne le devrait.      Je me souviens d'Annecy, un autre, il y a longtemps. De la lumière, partout, surtout, du vert, du bleu, intenses, éblouissants, dans le ciel et la terre entre les montagnes et dans l'onde et sur le dos de l'herbe qui frissonne et les ronds qui clapotent en chœur parmi les vagues et le sillage des pédalos. Je m'y suis brûlé la rétine à force, brûlé les poumons d'inspirer trop fort, gavé de couchers de soleil jusqu'à vomir des arc-en-ciels. Je me souviens le vent. Je me souviens les voix, les rires sur les bateaux, ivres d'un éternel parfum de printemps couleur d'apéro en terrasse. Annecy, mes premières bouffées d'air. Mes premiers pleurs. Mes premiers cris