Où les week-ends longs se suivent mais ne se ressemblent pas, et où le précédent message ne pouvait pas rester sans suite...
Sans surprise, il s'avère a posteriori que les psychologues
canadiens avaient tort : contrairement à ce que nous vous
annoncions la semaine dernière, la réalité a tranché. Non, un
week-end de quatre jours n'est pas trop long, même quand il pleut
et quand les cinés sont fermés (ou qu'ils ne passent que des
drames sociaux Tchétchènes en version originale). Certains iraient
même jusqu'à dire qu'il était carrément trop court. Limite taille
mini-short en juin sur la croisette : quelques heures de moins et
on aurait frisé l'indécence.
Ce à quoi les psychologues canadiens auront rétorqué, comme
d'habitude, qu'ils avaient raison quand même "parce qu'en fait,
c'est systémique" et qu'on ne peut pas comprendre parce qu'on
n'appartient pas à une minorité opprimée. Ils font toujours ça,
c'est leur truc à eux, comme moi le macramé : dès que la réalité
ne concorde pas avec leurs théories (c'est-à-dire, grosso-modo, à
peu près tout le temps), ils disent que c'est systémique et
invitent les sceptiques à checker leurs privilèges (en faire
l'inventaire, hein, pas les saluer poing contre poing comme sur un
terrain de basket, ça n'aurait aucun sens - même si pas beaucoup
moins).
Or votre privilège à vous, cette semaine, ce sera de bénéficier
d'un week-end de trois jours - ce qui reste un peu décevant compte
tenu du fait que si celui de quatre a paru trop court, ce n'est
pas celui de trois qui relèvera le niveau (un peu comme les notes
des moyennes de vos meilleurs élèves). Du coup, autant revenir au
collège dès demain, on ne verra pas trop la différence. Qui est
prem's ?
Côté vie de l'établissement, deux absences à déplorer : celles de
vos collègues de musique, qui auront bien du mal à se remettre de
l'Eurovision samedi soir, et de tous les outrages infligés à leur
matière de prédilection (pour que les autres professeurs puissent
mieux situer - et compatir -, ce serait comme si on laissait
Ribéry organiser la dictée de Pivot, ou Moundir animer des
chiffres et des lettres) ("consonne..." "Le 4 !" "Mais non,
Moundir, vous avez encore pioché dans le mauvais sac !"). Autant
dire qu'on n'est pas prêts de les revoir. N'hésitez pas à leur
envoyer des textos de soutien moral, leurs tympans en auront
besoin.
Côté élèves, jeudi, ceux du CVC auront à cœur de lutter contre
toutes les discriminations (le sexisme, l'homophobie, le boudin
noir à la cantine), un peu comme des psychologues canadiens mais
sans la barbe, l'accent chelou et le compte en banque à douze
chiffres. L'occasion pour chacun (petits et grands) d'essayer de
tenir 24 heures sans baver sur le compte des collègues, c'est dire
si le collège va être triste ce jour-là (perso je ne tiendrais
pas, j'ai déjà prévu de me mettre en arrêt-maladie).
Pour le reste, le planning ci-joint vous briefera mieux que moi.
Vous souhaitant un week-end ni trop long, ni trop court, et le moins systémique possible,
Bien cordialement,
--
Le secrétaire de direction
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