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This is never getting (c)old

Où faute d'inspiration, on meuble plus qu'un magasin Ikea.

 

Bonsoir à tous,

Je ne sais pas si comme moi, vous avez dû gratter la voiture ce matin mais personnellement, j'ai eu beau faire toutes les vitres, je n'ai même pas gagné dix euros. J'espère donc avoir plus de chance au tirage. Et alors je m'en veux de ne pas avoir cru mes professeurs d'Histoire-Géo quand il me parlaient de la tectonique des plaques, convaincu que j'étais qu'il s'agissait d'un truc de conspirationnistes, que la terre n'était ni plate ni ronde mais en forme de dodécaèdre scintillant (sans doute par la faute des mangas et du Club Dorothée, comme tous les maux qui ont frappé notre belle jeunesse dans les années 80-90). Et pourtant, ils avaient raison, il en va des pays comme de notre administration : on a l'impression que ça n'avance pas (et à plus forte raison quand "ça" ne se lève pas de sa chaise à roulettes de la journée - ne suivez pas mon regard, remontez-le à son origine) et puis un jour, on se réveille et on est au Pôle Nord, avec des températures qui obligent à doubler les chaussettes (moi je triple. Le soir, je ne me déchausse pas. Je me désincarcère) et des journées qui durent six mois (celles de travail, en tout cas). Les rares fois où je quitte le bureau pour affronter les territoires désolés (autant que désolants) des couloirs de l'établissement, je suis même tombé sur des ours polaires. Ou bien c'était des élèves en doudounes. Des fois, quand ils parlent, on ne voit pas trop la différence. 

Mais las ! Que le froid s'installe entre nos doigts de pieds, s'il le souhaite, ou dans nos salles de classes (à cause du futur-ex-nouveau-nouveau-nouveau-protocole-turbo-the-new-challenger, qui veut qu'on ouvre les fenêtres quinze secondes toutes les vingts deux secondes et demi sauf années bissextiles, ou de ces fichus détecteurs de COD qui se mettent à sonner dès que les parents de Kévin font une soirée choucroute la veille)... tant qu'on ne le laisse pas s'installer dans nos cœurs, il fera chaud au collège Jean Roucas, et on y sera bien. Évidemment, si Monsieur le Gestionnaire pouvait ne pas nous couper le chauffage, ce serait un plus.

Dans le cas contraire, vous pourrez toujours imprimer le planning ci-joint en soixante exemplaires et faire un feu de joie, mais à bonne distance du collège, histoire qu'on ne finisse pas en congères sur le plateau sportif à cause d'une alerte incendie inopinée.

Vous en souhaitant bonne réception, bonne lecture, et vous confirmant qu'en effet, comme vous l'avez légitimement soupçonné en cours de message, je n'avais aucune inspiration cette semaine.

En espérant que cette révélation ne jettera pas un froid, et vous souhaitant un chaleureux week-end,

Bien cordialement,

-- 
 
Le secrétaire de direction

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