Accéder au contenu principal

Trepalium

 Où qui dit permanence administrative dit "bientôt les vacances", et où c'est clairement PAS TROP TÔT !


Bonjour à tous ceux qui, comme moi, sont dans l'éducation nationale pour les vacances scolaires, et qui se sont trouvés fort dépourvus quand on leur a parlé de cours à préparer, copies à corriger et autres parents à contacter (une déconvenue à la hauteur de celle éprouvée par le Docteur Faust lui-même au lendemain de la signature de son CDTI) (contrat à durée TRES indéterminée)...

Parce qu'hélas, oui, rares sont ceux d'entre nous qui ont eu la présence d'esprit de se réorienter à temps dans, disons, par exemple, au hasard, un poste de testeur de matelas chez Dunlopilo, de dompteur de marmottes en Haute-Savoie ou (moins ambitieux, mais plus facile d'accès) de secrétaire administratif dans la Fonction Publique, comme votre serviteur (parfois au figuré, et parfois au sens propre).

Parce qu'au risque de m'attirer vos foudres, même si par extraordinaire je souhaitais ramener du travail à la maison, je ne sais pas, moi, parce que je serais dépressif, masochiste, parce que j'aimerais me faire du mal ou parce que je voudrais me punir pour les péchés de mes vies antérieures (ou pour les méchancetés que j'écris dans mes messages de semainier) ; même si, donc, écrivais-je, j'étais tenté de ramener du travail à la maison, cela me serait matériellement impossible en vertu du principe de réalité qui veut que pour pouvoir ramener quelque chose chez moi (ici : du travail), il faut que ce quelque chose existe ailleurs que dans mes pires cauchemars... or vu que je suis fonctionnaire, du travail, ce n'est pas demain la veille que j'en aurais, selon un sondage Ipsos-Sofres-Les-Chevaliers-du-Fiel. Et de toute façon, dans le cas contraire, je connais l'astuce, je le refilerais à mon collègue du secrétariat élèves, "dans une optique de mutualisation des services en vue d'une optimisation des forces vives de l'établissement". Et oui, les enfants, prenez-en de la graine... fonctionnaire, c'est un métier.

Pour preuve : alors même que vous n'avez rien demandé et que, quand vous me demandez des trucs, je ne les fais qu'une fois sur deux, je vous en rajoute encore une tartine en vous envoyant ci-joint le planning de la semaine de la rentrée, que pour ma part je n'ouvrirais pas une seule fois des quinze jours à venir puisque je ne suis pas concerné. Ha ha. C'est qui le taulier ? !

Et pendant que vous ferez la même tête que le Cri de Munch et que vous vous lamenterez en découvrant son contenu plus chargé qu'un pilier de bar PMU ("le vendredi va vous étonner", comme ils disent sur internet), moi, je serais en train de me dorer la pilule sous le soleil de Mexico (pas parce que je roule sur l'or ou parce que je suis un globe-trotter, mais parce que j'ai un casque de réalité virtuelle, et que c'est quand même bien pratique quand on a les revenus d'un intermittent du spectacle - ce qu'on est bel et bien, d'une certaine manière, ces petits messages en sont la preuve objective). 

Vous souhaitant donc de très bonnes vacances, réelles ou virtuelles,

Bien cordialement,

-- 
 
Le secrétaire de direction

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

L'Inclusion un point c'est tout

Où l'on reprend un peu la plume après quelques défections et messages paresseux, pour remettre les points à leur juste place, à savoi r : sur les i.   Bonsoir à tous, Au risque de vous choquer et en complément du planning ci-joint, figurez-vous qu'en 2024, aussi ubuesque que cela paraisse, il y a encore des gens qui utilisent l'écriture inclusive. Je sais. Moi aussi, ça m'a surpris, quand j'ai lu cette semaine " chef.fe.s " dans un mail rectoral, avant de courir me laver les yeux au gel hydroalcoolique (ça tombe bien, il en reste plein) (par contre, je comprends maintenant pourquoi mes parents m'ont appris que ce n'est pas bien de se rincer l’œil. En tout cas, je confirme que c'est très douloureux). Innocemment, quand les gourous de la socio ont lancé la mouvance pour se détendre entre deux ventes pyramidales (et sur le même principe), je m'étais dit : " bon, ok, c&#

It's the End of the Semainier as we know it (and I feel fine)

Où les conséquences (inattendues) du message de la semaine dernière nous contraignent à faire notre mea culpa et à mettre un terme à cette belle aventure. Bonsoir à tous, Comme attendu, vous trouverez ci-joint le planning (dense – mais sans les loups) de la semaine prochaine. Attention si vous prévoyez de l'imprimer : veillez à prévoir une ramette pleine et quatre cartouches de rechange (au moins). Et réservez un arpent de forêt Amazonienne pour parer à toute éventualité, tant qu'il en reste encore. * Concernant le message d'accompagnement, j'avais initialement prévu un briefing pour l'oral de DNB façon l' Ecole des Fans , avec une très belle imitation de Jacques Martin (y compris au niveau de l'abdomen), mais on a porté à mon attention cette semaine (à juste titre et avec beaucoup de bienveillance , c'était de circonstance) que les messages d'accompagnement en q

Coming Out

Où la triste actualité de ces dernières semaines a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase trop plein depuis longtemps, et où on troque l'humour contre le cri du coeur, quitte à se dévoiler plus qu'on ne le devrait.      Je me souviens d'Annecy, un autre, il y a longtemps. De la lumière, partout, surtout, du vert, du bleu, intenses, éblouissants, dans le ciel et la terre entre les montagnes et dans l'onde et sur le dos de l'herbe qui frissonne et les ronds qui clapotent en chœur parmi les vagues et le sillage des pédalos. Je m'y suis brûlé la rétine à force, brûlé les poumons d'inspirer trop fort, gavé de couchers de soleil jusqu'à vomir des arc-en-ciels. Je me souviens le vent. Je me souviens les voix, les rires sur les bateaux, ivres d'un éternel parfum de printemps couleur d'apéro en terrasse. Annecy, mes premières bouffées d'air. Mes premiers pleurs. Mes premiers cris