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Dommage collatéral

 Où les hasards de la paronymie ne font pas que des heureux, et où on en profite pour rebondir sur le message de la semaine dernière.

 

Bonjour à tous, ou bonsoir, ou Joyeux Noël selon l'heure et la date auxquelles vous recevrez le planning ci-joint.

Après le décalage inopiné de la semaine dernière, je préfère ne plus m'avancer, ni ne plus me relever le samedi matin pour vous renvoyer quoi que ce soit.

Je vous aime bien, d'accord, mais pas plus d'une fois par an, c'est ma limite.

Comme disait un grand philosophe (uniquement dans sa version cinéma) : "un semainier n'est jamais ni en avance, ni en retard, il arrive toujours à l'heure prévue".

Et comme nous ne Saurons (coïncidence ? Je ne pense pas) jamais ce qui est arrivé à celui de la semaine dernière, ni où il a disparu pendant plus de vingt quatre heures (ni pourquoi il est revenu avec un implant en métal dans la narine et la 5G, nous renvoyant par là aux meilleurs épisodes de la série X Files avec Dana Scully et Didier Raoult), je vais partir du principe ô combien romanesque qu'il y a vraiment un service au rectorat payé pour surveiller le contenu de nos mails, et profiter de l'occasion pour :

- Leur présenter ma candidature, déjà. Parce que j'aime rigoler et qu'à tout prendre, si je peux être payé pour, c'est encore mieux.

- Leur présenter mes excuses pour tous leurs collègues que ma prose a envoyé en dépression nerveuse à cause de mes calembours.

- Leur rappeler qu'il nous manque encore un prof de physique-chimie à temps plein, et que nous sommes toujours en stand by concernant la situation de notre AED en CDI qui souhaitait changer d'établissement au 1er septembre, c'est à dire il y a 21 jours de ça.  

Non parce que s'il faut en passer par là pour obtenir un interlocuteur au rectorat, alors allons-y gaiment, ne faisons pas dans la dentelle ! Pour être sûr d'être lu, j'aimerais revenir cette semaine sur la question brûlante de l'Abaya. Déjà, parce que j'ai une pensée compatissante (c'est cela, oui) pour la petite Aisha éponyme, que certains d'entre vous ont eu en classe en 2017, et qui se retrouve cette année chassée de tous les établissements scolaires à cause de son nom de famille. Non seulement elle, mais toutes les copines qui pourraient être tentées de venir avec elle vu qu'il est interdit de venir avec une Abaya à l'école. CQFD. Et admettons qu'elle se foule la cheville en cours de sport et qu'un élève la porte jusqu'aux vestiaires. Pour lui, c'est conseil de discipline assuré.

- T'as porté une Abaya ?

- Ben oui, mais...

- Attention Jean-Christophe, tu te radicalises !

- Mais enfin Monsieur, je suis Témoin de Jéhovah !

- Je me fiche pas mal de qui t'a invité à son mariage, Jean-Christophe. ça n'a aucun rapport. Mets-moi tes mains derrière le dos et que ça saute.

(s'ensuivrait une remise à niveau de toute la classe en SVT, pour leur rappeler dans les grandes lignes où se situent les mains et le dos, puis une autre en français pour leur rappeler ce qu'est un verbe employé au sens figuré) (car Jean Christophe aurait vraisemblablement terminé à l’hôpital pour avoir bondi sur place avec un pied dans la bouche, à cause d'une banale erreur de compréhension de la consigne).

Et je n'ose pas imaginer les mails de la maman courroucée que recevraient mes collègues du secrétariat, comme quoi ils ne savent pas reconnaître la pauvre Aisha de ses camarades Jocelyne Kimono ou Aurélie Robe--Pull.

Comme quoi, le vivre ensemble, c'est compliqué à des degrés dont on n'a pas idée.

J'avais initialement prévu de vous livrer ici le fond de ma pensée sur cette question ô combien épineuse, mais je n'aurais jamais le temps de terminer de me relire avant la nuit, dans la mesure où elle tombe de plus en plus vite et où je conduis de plus en plus lentement (allez voir Le Livre des Solutions au cinéma si vous voulez savoir pourquoi, et ce qu'endure ma compagne au quotidien). Je reprendrais donc la semaine prochaine, si vous me promettez d'être assez ouverts d'esprits pour encaisser des vérités qui dérangent, ou à défaut mes chèques d'excuses libellés à votre nom.

Dans l'attente, je vous souhaite un excellent week-end passé à chercher le mot éponyme dans le dictionnaire, et à déterminer en quoi je l'ai utilisé de manière fautive,

Bien cordialement,


--


Le secrétaire de direction.


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