Mais qu'est-ce donc qu'un semainier ? Excellente question, l'internaute, à laquelle te répondra la petite icône en haut à droite, ou bien la barre latérale du blog, si tu navigues sur un PC de riche avec un écran grand comme la Baltique.

vendredi 4 octobre 2024

Comique de répétition

 Où faute de temps et de motivation, on improvise au plus court plus longuement que prévu, et on en profite pour se lamenter sur son triste sort créatif.

 

 

Bonjour à tous,

Comme attendu avec une fébrilité proche de l'hystérie (ou bien vous avez attrapé la grippe, c'est l'un ou l'autre...), nous vous transférons ci-joint le planning de la semaine à venir, ainsi que de manière tout-ce-qu'il-y-a-de-plus-fortuite-holalala-oui-dites-donc-quel-hasard le protocole relatif aux exercices d'évacuation par poste, pour rappel désintéressé et sans aucun lien direct avec l'actualité du collège, non pensez-vous, j'ai coutume d'envoyer ce document aux gens que j'aime bien, dans ma tribu c'est une espèce de rite initiatique et en plus ça coûte moins cher que des fleurs ou des chocaboules.

N'allez surtout pas vous imaginer que, par exemple, ce vendredi 11 octobre pourrait être le jour de notre premier exercice d'évacuation, enfin, je ne vous ai rien dit, moi, je suis muet comme une certaine laborantine quand elle est en formation à Grenoble ou quand elle dort (peut-être).

Et alors ça, pour le coup, l'évacuation, c'est un type d'exercice que je maîtrise sur le bout des doigts : on sort du bureau, on quitte l'enceinte du collège, on court jusqu'à sa voiture, on saute dedans d'un petit déhanché sexy à la David Hasselof, on crie "Kit, démarre le moteur", comme Kit ne démarre pas on se rappelle qu'on n'avait pas de quoi se payer K2000 et qu'il va falloir tout faire à la main comme dans le temps d'avant internet, les tablettes et l'intelligence artificielle, on tourne la clé dans le contact, on appuie sur le champignon (il faudra penser à nettoyer cette pédale d'accélération un jour, ça fait désordre), on démarre plein gaz en quatrième (surtout ladite laborantine, et Madame l'adjointe d'intendance "quand elle a faim"), puis on met le cap plein sud, cheveux au vent s'il nous en reste encore, on roule sans réfléchir, droit devant soi, à travers champs, comme en Ardèche, vers le bleu, le soleil, le loin, l'ailleurs et... comment ça, non ? Comment ça après avoir évacué, il faut revacuer ? Comment ça "tout le monde retourne à son poste comme si de rien n'était" ? Mais qu'est-ce que c'est que ces carabistouilles encore ? Du coup, c'est quoi l'intérêt de la manoeuvre, exactement ?

Moi qui étais enfin prêt à mettre du coeur à l'ouvrage dans quelque chose. Prêt à courir, même. Sur mes jambes personnelles et tout. Quel gâchis.

Cette parenthèse refermée, promis, un jour, sans doute, je vous réécrirais des mots interminables et bleus, de ceux qui rendent les gens heureux mais pas forcément disposés à aller jusqu'au bout de la lecture non plus (parce que quand même, ho, c'est très très long, y'a Camping paradis sur la 1, la vie est une question de priorités et de redevance). Ceci, dès que 1) j'aurais un peu plus de temps pour le faire (arrêtez de me donner du travail, aussi. Tout ça, c'est de votre faute, passez votre week-end à culpabiliser s'il vous plaît), et que 2) j'aurais encaissé l'ultime refus des éditeurs, réceptionné ce mercredi comme un crochet en pleine face(celui du capitaine du même nom), et que je serais revenu sur ma décision puérile "de ne plus jamais rien écrire de toute ma vie parce que de toute façon c'est inutile et le monde il est trop méchant d'abord et si c'est comme ça moi je vais fuguer et vous serez tous très très embêtés" (l'équivalent littéraire de "faire du boudin"). J'imagine que le fluide reviendra une fois la déception passée. La bonne nouvelle, c'est que je serais bientôt en mesure de vous proposer gratuitement le fichier PDF de mon bouquin dont personne ne veut. La mauvaise, c'est que vous ne serez pas obligé d'en faire la demande ni de le lire du tout. Ha non, mince, c'est le contraire, pardon. L'un d'entre vous m'a déjà fait l'amitié de se l'infliger de bout en bout et il est arrêt depuis, j'essaie de le recontacter, ses lignes de téléphone ne sont plus attribuées et son adresse postale donne sur un terrain vague. Curieux.

Sur ces bonnes paroles, je dois prématurément vous laisser, je vais m'entraîner à évacuer le collège pas plus tard que tout de suite maintenant.

Vous souhaitant un week-end d'au moins deux jours,

Bien cordialement,  

 --

 

Le secrétaire de direction

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