Mais qu'est-ce donc qu'un semainier ? Excellente question, l'internaute, à laquelle te répondra la petite icône en haut à droite, ou bien la barre latérale du blog, si tu navigues sur un PC de riche avec un écran grand comme la Baltique.

lundi 21 octobre 2024

Permanente impermanence

 Où ces premières vacances ouvrent le bal des permanences administratives et où on n'a toujours pas le goût du travail bien fait - ni du travail tout court d'ailleurs.

 

Bonjour à tous,

En ce beau lundi de permanences administratives, ensoleillé juste ce qu'il faut pour nous donner envie de retrouver notre ancienne conseillère d'orientation et lui dire tout le bien qu'on pense de ses services, avec la voix rauque du tueur dans Scream (soi-disant qu'on n'était pas fichus de faire les floches de nos lacets en terminale et que du coup c'était la Fonction Publique sinon rien), je vous propose de nous rejoindre par petit mot interposé pour vivre avec nous ce moment "unique" qui ne l'est paradoxalement pas assez à notre goût.

Une journée administrative, donc, histoire de vous donner une idée de la maltraitance qu'on subit, ça commence à 8h, c'est-à-dire que nous arrivons aux environs de 10h-10h30 (en vertu du principe qui veut qu'il est toujours 8h quelque part dans le monde), et que nous répondons "comme un lundi" à quiconque aurait l'imprudente naïveté de nous demander "comment ça va ?" (Thierry étant plus intelligent que la moyenne, il a cessé de me poser la question aux alentours d'août 2020, quand il a réalisé tardivement qu'il n'en avait objectivement rien à faire).

Une fois sur place, toujours le même rituel : mettre les appareils de travail sous tension par ordre d'importance, numérotés de 1 (la machine à café) à 10000 (l'ordinateur de travail). Concrètement, on appuie sur le bouton des stores électriques et en attendant qu'ils se lèvent, on va faire couler le café. Généralement, quand on en revient, les stores sont levés, le soleil couché, ça s'équilibre.

Une fois le café prêt, on le boit jusqu'à 11h-11h30-14h, en grignotant tout ce qu'on a pu trouver de madeleines, gâteaux et autres tablettes de chocolat dans vos casiers en salle des profs (parfois, je mâchonne une copie d'élève au hasard, pour l'amertume, ça relève le goût des sucreries. Ne vous étonnez pas s'il vous en manque une au retour, ou s'il y a des marques de dents au coin d'une autre).

Comme à cette heure-ci, il n'est plus temps de se lancer dans une tâche administrative exigeante et chronophage, comme ouvrir le courrier ou ranger les dossiers, on fait la queue devant la Kyocera du couloir pour photocopier qui, notre visage, qui, la partie la plus charnue de notre anatomie, selon notre degré de pudeur ou notre agilité, et puis on utilise le standard pour faire des blagues téléphoniques au Maroc aux frais du service intendance.

Après quoi il est temps d'aller se sustenter.

Comme à chaque jour de permanence, histoire de partager un moment convivial (..."vivial", "vivial", c'est vite dit), nous avons réservé dans un restaurant gastronomique du secteur pour midi pile (la cafétéria Auchan, ça s'appelle ; c'est forcément gastronomique, il y a les frites à volonté) (et là où il y a une volonté, il y a un chemin, dit le dicton) (ou bien c'est le slogan de chez Mc Cain, je ne suis plus très sûr...). Et vu que nous ne sommes pas sectaires, nous autres, nous proposons aux personnels de catégories A de nous accompagner.

Mais comme à chaque permanence, ceux-ci déclinent poliment l'invitation, au prétexte qu'ils ont trop de travail et qu'ils veulent avancer.

A midi vingt, quand ils sont sûrs qu'on a bien quitté les locaux, ils prennent la limousine de fonction de l'établissement direction Pic, où rien que de regarder le menu leur coûtera plus cher que nous notre formule entée-plat-dessert-carafe de Crozes-Hermitage.

Résultat : ils auront mieux mangé que nous, certes, mais ils auront encore faim tout l'après-midi.

Alors que nous on a le bidou en montgolfière.

De retour à 12h45, c'est-à-dire 14h, on sort les chips, le Banga et les jeux de société, avec une préférence pour ceux de science-fiction comme la Bonne Paye ou le Monopoly. Thierry et moi apprécions tout particulièrement ces étranges petits morceaux de papier rectangulaires multicolores qu'on appelle des "billets", comme M le Gestionnaire est obligé de nous le rappeler à chaque nouvelle partie, on oublie vite faute d'en voir dans la vie réelle, c'est le seul moment dans notre vie où on peut palper autre chose que des pièces en étain ("c'est donc ça, l'argent ?", "c'est donc ça, un salaire ?", "c'est sympa, on devrait en avoir aussi dans la vraie vie, non ?").

Et comme les minutes passent plus vite quand on s'amuse, à peine a-t-on laissé gagner les catégories A pour souscrire aux exigences de la réserve fonctionnaire (gagner contre un catégorie A serait considéré comme de l'insubordination), il est déjà 17h, c'est-à-dire 15h30. 

L'heure est venue de quitter le bâtiment et de rentrer chez soi, avec le sentiments du devoir accompli, mais pas sans avoir d'abord distribué les photocopies de nos postérieurs dans les boites aux lettres du voisinage et sonné à tous les portillons.

Bref, on ne change rien à nos journées de travail habituelles.

Le seul risque qu'on court, finalement, c'est de tomber sur la laborantine sur le parking en sortant, ce qui signifie devoir y passer la nuit. Minimum.

Vous souhaitant d'excellentes vacances, même si elles n'égaleront jamais le plaisir simple et sain d'une journée de permanence,

Je vous laisse, Thierry a sorti le Uno.

Bien cordia... CONTRE UNO !

--
 
Le secrétaire de direction

vendredi 11 octobre 2024

Pique et pique et colégram

 Où un redoux inattendu ne vient pas sans périls hors saison.

 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
(Le secrétaire de Direction terrassant le Moustique Tigre, Gustave Moreau, 1889)

 
Bonsoir à tous,

Une fois de plus, je me vois dans l'obligation d'abréger le message d'accompagnement du planning ci-joint, car le collège n'est présentement plus en mesure de garantir ma sécurité physique.

Chaque seconde que je passe à taper un mot de plus dans ce mail est un risque que je prends en connaissance de cause. 

Mon bureau est retourné à l'état sauvage. 

Moi-même, je me sens à deux doigts de rejeter toute convention sociale et d'arracher mon pull over pour me frapper vigoureusement le torse en criant "AÏAÏAÏAÏAÏAÏE AÏAÏAÏAÏE !", tel un Tarzan fragile de l'épiderme.  

Car figurez-vous que je suis actuellement en lutte avec l'une des créatures les plus redoutable et les plus sanguinaires qu'un open space ait jamais connu (après la personne qui décide de nos emplois du temps) : 
 
LE MOUSTIQUE TIGRE.
 
Parce que ce n'est pas seulement un moustique, non.
 
C'est aussi un tigre. 

Et ouais.
 
De même que les requins marteaux sont à la fois vendus en poissonnerie et à Castorama (dans le rayon à côté des lamas et des castors) (évidemment). 

Une bête effroyable d'au moins quatre millimètres, prête à me vider de mon sang comme on presse une pomm'pote, à l'instar de ce gentil monsieur très bien habillé avec un fort accent d'Europe de l'Est qui m'avait demandé jadis si j'étais pour le don du sang, et auquel je dois mes canines, mon aversion au soleil et ma méfiance naturelle envers toute personne qui m'aborde désormais devant la FNAC pour la bonne cause. 

Notez que la cause du moustique est bonne, soi-disant. Soi-disant que c'est pour nourrir ses enfants à naître, alors qu'il lui suffirait juste de faire une demande de bourse ou de fonds social. ça lui coûterait quoi ? Un RIB et une copie de sa déclaration d'impôt.
 
Mais c'est bien les culicidés, ça: tous des feignasse et des assistés.
 
Il faudrait les renvoyer dans leur pays, tiens, moi je dis. Avec les taons et les frelons. Et les chocolatines.

(Vous notez que je n'ai pas parlé des Ardéchois, preuve que mes séances de psychothérapie commencent à porter leurs fruits) 

(elles portent même leurs fruits comme un ardéchois qui revient des champs parce qu'ils n'ont pas encore inventé les supermarchés)
 
(oui, bon, ok, il y a encore un peu de travail à faire du côté thérapeutique, mais c'est un début)

Et oui, bien sûr que j'ai dû regarder dans Wikipedia, pour l'histoire des culicidés, pardon, j'allais écrire lépidoptères, excusez-moi de ne pas connaître toutes les déclinaisons d'insectes ou de félins que compte notre plus si belle planète plus si bleue. Quand j'aurais été piqué et que ça me grattera très fort, ça me fera une belle jambe - sauf si c'est à la jambe que j'ai été piqué.

Toujours est-il que je risque ma vie rien que pour écrire ces lignes et que ce n'est définitivement pas mon style. 
 
Mon style, c'est de râler parce qu'on est lundi, et ça viendra bien assez tôt alors je vous abandonne sur ces bonnes paroles pour faire face à la bête.

Montjoie ! Seine Saint Denis ! Que Classe Prépa si je faiblis !

Vous souhaitant un bon bzzzz bzzzz bzzzz,

Bien bzzzzbzzzzement,


-- 

Le Bzzzzz de direction

Plus de liens, moins de biens

 

A l'attention des équipes pédagogiques du Collège Jean Macé


Bonjour à tous,

Je fais suite à mon courriel du 19 septembre 2024 (en copie ci-après), dans lequel je vous embrouillais la tête avec mes histoires de nouveau lien d'accès à la plateforme Sconet, comme si vous n'aviez pas assez de problèmes dans la vie comme ça.

J'ai le plaisir de vous annoncer que depuis, les choses sont rentrées dans l'ordre, et que les liens communiqués dans mon message précédent sont par conséquent désormais au moins aussi obsolètes que moi-même.

CEPENDANT (à lire avec la voix de Dumbledore), bien que les choses soient rentrées dans l'ordre, vos liens d'accès d'origine n'ont pas été rétablis pour autant, non, en vertu du principe qui veut que "ça aurait été beaucoup trop simple".

Il convient donc d'accéder désormais à ces applications via le lien "simplifié" suivant, que je vous invite à copier-coller dans vos onglets de raccourcis afin de les réactiver.

Si cette dernière phrase ressemble pour vous à de la Science Fiction, vous pouvez toujours accéder aux applis en question en passant par le site du collège (qui n'a pas bougé, lui) (c'est notre seul et unique point commun).

Restant à votre disposition pour toute précision supplémentaire, et vous souhaitant un bon week-end,

Bien cordialement,

--

Le secrétariat

Le juste prix ? Non, le bon montant

 A l'attention de l'ensemble des équipes pédagogiques,

Mon senooooor, il est l'ooooorrr.

L'ooooor de solder les crédits pédagogiques...

(Oui, je sais, je le fais super bien, c'est normal, la folie des grandeurs appelle la folie des grandeurs)

A lire avec la voix de De Funès  : "Cette année, les dotations ont été très mauvaises, alors il faut dépenser le double. Et il faut le dépenser avant la fin de la semaine prochaine. C'est normal ! Les matières pauvres c'est fait pour être très pauvres et les matières riches très riches".

Si d'aventure vous rêvez, que sais-je, d'acquérir pour votre discipline une gourmette Gucci, un pantalon Rollex ou une chaussette Gorgio Armani (les deux ce ne sera pas possible, par contre, on est dans le public ici, si vous vouliez la paire il fallait croire en Dieu !), c'est le moment de prendre d'assaut le bureau de Monsieur le Gestionnaire, aussi connu sous le nom de Monsieur le Secrétaire Général de l'établissement, aussi connu sous le nom de Don Salluste (aussi connu sous le nom de "Sasa", pour les intimes), qui fera semblant d'écouter vos desiderata avant de vous répondre de façon tout à fait égalitaire et non-discriminante : "non, y'a plus de sous, voilà un chapeau, va t'installer devant la Fnac avec un écriteau".

Aussi avez-vous jusqu'au vendredi 18 octobre 16h59 pour adresser votre lettre au Père Coordo de Discipline, qui a lui-même jusqu'à vendredi 17h pour aller frapper à la porte du service Intendance en rampant de manière servile et en feignant le désintéressement (une expérience en politique constituera un +).

Au-delà, il faudra attendre la rentrée de janvier pour relancer la planche à billets.

Comptant sur votre vigilance, et vous souhaitant une bonne fin de semaine,

Bien cordialement,

-- 
 
Le secrétaire de direction

jeudi 10 octobre 2024

Dernière démarque pour les ventilations de service

 

A l'attention des personnels retardataires en général, et de toi (oui, toi) en particulier,


Cher professeur du Collège Jean Roucas,

J'ai bien pris note de ta volonté de travailler bénévolement à compter du vendredi 11 au soir et au nom de notre belle institution, je te remercie vivement pour ta probité et ton engagement citoyen.

Tu es un modèle pour nous tous et pour la société : celui à ne pas suivre quand on veut acheter une Tesla.

Si toutefois tu es sentimentalement attaché à l'idée de toucher un salaire à la fin du mois (les vieilles habitudes ont la vie dure...), je t'invite à venir signer ta ventilation de service demain avant 17h, délai au-delà duquel tu renonces tacitement à ton statut professoral et intègres officieusement le corps des intermittents du spectacle.

Note à toutes fins utiles que ce n'est pas parce que tu ne signeras pas ta ventilation qu'on te mettra la clim' à la place. Ce serait trop facile.

Avec mes remerciements par avance,


Bien cordialement, 

-- 
 
 
Le secrétaire de direction

Aïe robot

En réponse au professeur de Technologie, qui propose qu'un élève absent puisse participer aux cours à travers les yeux d'un robot pédagogique :

 

On a déjà essayé le robot quand tu étais en arrêt, ça s'est très mal passé, le petit John Connor de 5e6 s'est mis à hurler en le voyant, après quoi il a vidé un chargeur entier de kalach' dans sa tête.

ça a été difficile à expliquer à la DSI au moment de l’ouverture de la fiche de demande d'assistance.

Je préfère éviter de revivre ça.

vendredi 4 octobre 2024

Comique de répétition

 Où faute de temps et de motivation, on improvise au plus court plus longuement que prévu, et on en profite pour se lamenter sur son triste sort créatif.

 

 

Bonjour à tous,

Comme attendu avec une fébrilité proche de l'hystérie (ou bien vous avez attrapé la grippe, c'est l'un ou l'autre...), nous vous transférons ci-joint le planning de la semaine à venir, ainsi que de manière tout-ce-qu'il-y-a-de-plus-fortuite-holalala-oui-dites-donc-quel-hasard le protocole relatif aux exercices d'évacuation par poste, pour rappel désintéressé et sans aucun lien direct avec l'actualité du collège, non pensez-vous, j'ai coutume d'envoyer ce document aux gens que j'aime bien, dans ma tribu c'est une espèce de rite initiatique et en plus ça coûte moins cher que des fleurs ou des chocaboules.

N'allez surtout pas vous imaginer que, par exemple, ce vendredi 11 octobre pourrait être le jour de notre premier exercice d'évacuation, enfin, je ne vous ai rien dit, moi, je suis muet comme une certaine laborantine quand elle est en formation à Grenoble ou quand elle dort (peut-être).

Et alors ça, pour le coup, l'évacuation, c'est un type d'exercice que je maîtrise sur le bout des doigts : on sort du bureau, on quitte l'enceinte du collège, on court jusqu'à sa voiture, on saute dedans d'un petit déhanché sexy à la David Hasselof, on crie "Kit, démarre le moteur", comme Kit ne démarre pas on se rappelle qu'on n'avait pas de quoi se payer K2000 et qu'il va falloir tout faire à la main comme dans le temps d'avant internet, les tablettes et l'intelligence artificielle, on tourne la clé dans le contact, on appuie sur le champignon (il faudra penser à nettoyer cette pédale d'accélération un jour, ça fait désordre), on démarre plein gaz en quatrième (surtout ladite laborantine, et Madame l'adjointe d'intendance "quand elle a faim"), puis on met le cap plein sud, cheveux au vent s'il nous en reste encore, on roule sans réfléchir, droit devant soi, à travers champs, comme en Ardèche, vers le bleu, le soleil, le loin, l'ailleurs et... comment ça, non ? Comment ça après avoir évacué, il faut revacuer ? Comment ça "tout le monde retourne à son poste comme si de rien n'était" ? Mais qu'est-ce que c'est que ces carabistouilles encore ? Du coup, c'est quoi l'intérêt de la manoeuvre, exactement ?

Moi qui étais enfin prêt à mettre du coeur à l'ouvrage dans quelque chose. Prêt à courir, même. Sur mes jambes personnelles et tout. Quel gâchis.

Cette parenthèse refermée, promis, un jour, sans doute, je vous réécrirais des mots interminables et bleus, de ceux qui rendent les gens heureux mais pas forcément disposés à aller jusqu'au bout de la lecture non plus (parce que quand même, ho, c'est très très long, y'a Camping paradis sur la 1, la vie est une question de priorités et de redevance). Ceci, dès que 1) j'aurais un peu plus de temps pour le faire (arrêtez de me donner du travail, aussi. Tout ça, c'est de votre faute, passez votre week-end à culpabiliser s'il vous plaît), et que 2) j'aurais encaissé l'ultime refus des éditeurs, réceptionné ce mercredi comme un crochet en pleine face(celui du capitaine du même nom), et que je serais revenu sur ma décision puérile "de ne plus jamais rien écrire de toute ma vie parce que de toute façon c'est inutile et le monde il est trop méchant d'abord et si c'est comme ça moi je vais fuguer et vous serez tous très très embêtés" (l'équivalent littéraire de "faire du boudin"). J'imagine que le fluide reviendra une fois la déception passée. La bonne nouvelle, c'est que je serais bientôt en mesure de vous proposer gratuitement le fichier PDF de mon bouquin dont personne ne veut. La mauvaise, c'est que vous ne serez pas obligé d'en faire la demande ni de le lire du tout. Ha non, mince, c'est le contraire, pardon. L'un d'entre vous m'a déjà fait l'amitié de se l'infliger de bout en bout et il est arrêt depuis, j'essaie de le recontacter, ses lignes de téléphone ne sont plus attribuées et son adresse postale donne sur un terrain vague. Curieux.

Sur ces bonnes paroles, je dois prématurément vous laisser, je vais m'entraîner à évacuer le collège pas plus tard que tout de suite maintenant.

Vous souhaitant un week-end d'au moins deux jours,

Bien cordialement,  

 --

 

Le secrétaire de direction

Triangle des Bermudes numérique

Où chaque année vient avec son lot de disparitions de matériel inexpliquées.

 

 A l'attention de l'ensemble des professeurs du Collège Jean Roucas,

 

Bonjour à tous,

Fraîchement mutés aux affaires non classées, nous sommes actuellement à la recherche de quatre tablettes numériques du département qui se sont volatilisées sans laisser de trace dans des circonstances troubles (comme ma motivation en son temps), et que je n'ai pas su retrouver sur vos comptes LeBonCoin. Si j'en crois le principe du rasoir d'Occam (qui vaut bien le modèle Gilette Sensor), celles-ci ont peut-être été empruntées par l'un ou l'une d'entre vous au CDI dans le courant de l'année et demi écoulée.

L'agent Mulder a bien une théorie expliquant cette disparition, mais elle me paraît nettement moins crédible dans la mesure où elle implique l'intervention d'abeilles, d'huile noire vivante, d'un consortium occulte et d'au moins quatre espèces d'extra-terrestres différents, incluant Lady Gaga. Or nul n'ignore que les abeilles ont presque toutes disparu.

De ces tablettes, il ne reste que quatre pochettes vides, et un petit mot manuscrit sibyllin laissé sur un post-it :

Croatoan

Ha non, pardon, aux temps pour moi, je confonds avec la précédente affaire du même ordre en Virginie Occidentale.

Je voulais dire :

"Voir avec la Vie Sco, signée la RCAV"

C'est à peine plus limpide.

Quelqu'un sait si ça sait écrire, une abeille ?

Dans l'hypothèse où l'un ou l'une d'entre vous aurait des informations à nous communiquer sur ce qui est arrivé à ces tablettes, ou en Virginie Occidentale, merci de nous le signaler par retour de courriel.

Vous en remerciant par avance, et vous enjoignant à vous méfier des abeilles extraterrestres,

Bien cordialement,

-- 
 
 
Le secrétaire de direction

Permanente impermanence

 Où ces premières vacances ouvrent le bal des permanences administratives et où on n'a toujours pas le goût du travail bien fait - ni du...